New York envoyé spécial
Puisque 189 grands de ce monde étaient présents hier sur les bords de l'East River pour le plus grand rassemblement de chefs d'Etat et de gouvernement jamais tenu, la difficulté pour chacun des invités était de trouver le moyen d'être vu. Tony Blair, par exemple, est arrivé le dernier au siège des Nations unies et s'est fait accompagner de sa femme. Les caméras n'ont pu le manquer. Jacques Chirac, lui, a fait son entrée sans Bernadette, mais s'est livré à quelques baisemains du plus bel effet. Les caméras ont aussi apprécié.
Invité à s'exprimer à la tribune du sommet du Millénium en bonne position après Clinton et Poutine, mais avant ses homologues européens , le chef de l'Etat, qui effectuait sa rentrée internationale au lendemain de ses vacances à l'île Maurice, s'est voulu très onusien. Pour lui, l'organisation internationale a plus que jamais un avenir. C'est en son sein et sous son contrôle que peuvent s'élaborer les «règles nécessaires à la mondialisation» qui fassent «vivre une éthique pour le XXIe siècle». Pour le président français, «ce monde qui se dessine sous nos yeux a besoin de règles, de principes, d'ambitions communes (...) Il s'agit de bâtir, ensemble, une nouvelle société internationale plus civilisée, plus solidaire, plus juste, plus maîtrisée. L'ONU est le creuset naturel de cette entreprise.»
La France appuie aujourd'hui le projet de réforme de l'organisation que défend Kofi Annan, son secrétaire général. Elle soutient, en particu