New York envoyés spéciaux
Sur la photo de famille du sommet du millénaire, Jacques Chirac arbore son plus beau sourire. Parmi les quelque 150 chefs d'Etat présents à l'ONU, il a trouvé la place de choix. Au premier rang, entre Bill Clinton et Tony Blair, un privilège qu'il doit à la place de la France au sein des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
Agenda chargé. En deux jours à New York, Jacques Chirac l'a joué à la mode Clinton. Comme son homologue américain, il s'est surtout préoccupé en coulisse du processus de paix au Proche-Orient. Comme lui, il a rencontré successivement le Premier ministre israélien Ehud Barak, le leader palestinien Yasser Arafat et le prince héritier Abdullah d'Arabie Saoudite. Il a encore vu le prince héritier du Maroc, n'a pas manqué de s'entretenir avec le président algérien Bouteflika et s'est aussi attardé sur les conflits africains avec ses collègues du Conseil de sécurité. «J'avais une soixantaine de demandes d'entretien, a expliqué hier Jacques Chirac lors d'une conférence de presse, je n'ai pu en honorer que dix ou quinze.»
Sur le Proche-Orient, le chef de l'Etat veut s'imposer comme un interlocuteur indispensable, à l'image du président américain ou de l'Egyptien Hosni Moubarak. Lui aussi parle de l'urgence à trouver un terrain d'entente entre Israéliens et Palestiniens, mais estime que la date du 13 septembre fixée par Yasser Arafat pour la déclaration d'un Etat palestinien devrait être repoussée. «Je pense qu'il y a une fenêtre