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Libération

A Jolo, quatre Européens relâchés, malgré une embuscade

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Des tirs entre rebelles ont empêché la libération des envoyés de France 2.
publié le 11 septembre 2000 à 4h12

Zamboanga envoyé spécial

Leur première nuit de liberté, le Français Stéphane Loisy et les trois autres ex-otages européens l'ont passée dans un palace proche de Cebu, au centre des Philippines, où ils ont été transférés dès samedi soir. Ils devaient s'envoler hier soir ou ce matin vers la Libye, mais sans l'équipe de France 2. Ces vingt-quatre heures de battement étaient pourtant prévues pour attendre le cameraman Jean-Jacques Le Garrec et le preneur de son Roland Madura, dont la libération avait d'abord été évoquée dans la foulée de celle des quatre Européens. Mais hier, l'ambassadeur de Libye aux Philippines a coupé court aux espoirs. «Nous ne pouvons pas attendre la libération des deux autres Français, car cela pourrait durer trop longtemps», a expliqué Salem Adam, au terme d'une réunion avec ses homologues européens et le panel de négociateurs. A son départ de Zamboanga, hier matin, le Philippin Roberto Aventajado a espéré «qu'on puisse y arriver dans deux ou trois jours», tandis que d'autres membres de son équipe se donnent «plusieurs jours» pour sortir les deux derniers Français.

Par petits groupes. Il y a plus de trois semaines, la libération collective et simultanée de tous les otages, touristes, journalistes et Philippins, avait échoué. Les négociateurs et le groupe Abu Sayyaf avaient du coup scellé un «accord global» pour des libérations fractionnées des douze Occidentaux encore détenus à l'époque. Un accord qui comprenait normalement l'équipe de France 2. Six person