Vienne de notre correspondant
Le sourire triomphant, la mine rajeunie de dix ans, Jörg Haider est apparu dès vendredi soir à la télévision autrichienne. Le rapport rédigé par les trois «sages» prônant la levée des sanctions de l'Union européenne contre l'Autriche circulait déjà, via l'Internet, dans toutes les chancelleries européennes. «Nous n'avons pas changé», a précisé celui qui reste l'homme fort au sein de son parti, le FP÷. Avant d'ajouter: «Ce rapport est une preuve que ceux qui ont toujours cherché à nous salir appartiennent dorénavant au passé.»
«Waterloo». Comme à son habitude, Jörg Haider savoure sa victoire avec ostentation. Dans une interview dans l'hebdomadaire viennois Format, il déclare que ce rapport constitue une «débâcle» et un «Waterloo» pour le président Chirac, qu'il considère, à l'instar de nombreux Autrichiens, comme un personnage particulièrement malveillant à l'égard de l'Autriche. Rappelant qu'il l'avait qualifié en février de «Napoléon de poche», il conclut: «Les Napoléon finissent toujours à Waterloo.» Le chancelier allemand Gerhard Schröder en prend aussi pour son grade: «Il pensait qu'en répandant des calomnies sur l'Autriche, il pourrait détourner l'attention du fardeau historique supporté par l'Allemagne. Cela montre à quel genre de personnalité nous avons à faire.»
Jörg Haider peut afficher sa satisfaction. Malgré les nombreuses critiques formulées par les trois «sages» ces personnalités nommées par l'UE pour juger de l'impact de l'entré