Jérusalem
de notre correspondante
Israéliens et Palestiniens n'ont plus que cinq semaines pour conclure la paix. Un nouveau compte à rebours vient de s'enclencher au Proche-Orient avec l'annonce faite hier soir par le conseil central de l'OLP, réuni depuis samedi à Gaza, d'un report de la déclaration d'indépendance de l'Etat palestinien prévue pour le 13 septembre. Une décision qui va permettre aux deux parties d'engager dès cette semaine un ultime round de négociations (de quatre à cinq semaines, selon les Palestiniens) afin d'essayer de surmonter les sérieuses divergences qui subsistent, notamment sur la question de Jérusalem.
Même si le pessimisme gagne la plupart des capitales concernées, certains se raccrochent encore au maigre espoir suscité par cette annonce. «Il y a peu de chances pour qu'un accord de paix sorte de ce nouveau round mais, même si elles ne sont pas nombreuses, ces chances existent», estime Menahem Klein, chercheur à l'Institut de Jérusalem pour les études israéliennes et spécialiste des relations israélo-arabes.
Menaces de représailles. On peut voir dans la décision des Palestiniens de reporter la proclamation de leur Etat le signe que la volonté d'aboutir à la paix est plus forte que tout. On peut aussi en conclure que Yasser Arafat et ses troupes n'avaient guère d'autre choix. Le leader palestinien est revenu bredouille de sa tournée internationale qui l'a conduit en août de Paris à Pékin en passant par Moscou ou Djakarta, en quête d'un soutien à la décl