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Libération

Abu Sayyaf fait des émules

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Le rapt devient une spécialité des commandos philippins.
publié le 12 septembre 2000 à 4h14

Zamboanga envoyé spécial

Sur le chapelet d'îles qui s'étire entre le sud des Philippines et l'est de la Malaisie, le kidnapping est devenu une affaire qui marche. Dimanche soir, quatre hommes armés venus en hors-bord des Philippines ont fait irruption dans un centre de plongée de l'îlot de Pandanan, au large de l'Etat malaisien de Sabah. Le commando armé de fusils M16 a tiré des coups de feu en l'air, il a commencé par s'approprier quelques télés et une tronçonneuse. Ne trouvant pas de touristes étrangers, ils se sont emparés de trois Malaisiens, dont le directeur du centre et un moniteur de plongée, avant de mettre le cap vers les eaux territoriales philippines. Des employés du centre de plongée, restés cachés, ont entendu les ravisseurs parler le dialecte de la minorité musulmane tausug du sud des Philippines. Hier, l'armée de l'air et la marine malaisiennes ont sillonné la zone, sans succès. Le chef adjoint d'état-major philippin, le général Calimlim, a déclaré depuis Manille que le commando s'était dirigé vers l'archipel Tawi-Tawi, non loin de l'île de Jolo.

Recrudescence. Ce raid paraît être un «remake» du coup de force d'Abu Sayyaf, qui avait enlevé, le 23 avril, 21 personnes, dont 10 touristes étrangers, à Sipadan, un autre îlot malaisien tout proche. Cette affaire, qui a duré près de cinq mois, semblait hier toucher à sa fin avec la libération, samedi, des quatre derniers touristes européens. Mais la réussite du «commandant Robot» a apparemment fait école et confirme l