Menu
Libération

Les Hongkongais boudent les urnes

Article réservé aux abonnés
L'abstention reflète la tension politique et sociale qui agite le territoire.
publié le 12 septembre 2000 à 4h14

Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé aux urnes, dimanche, pour les deuxièmes élections législatives de Hong-kong depuis la rétrocession de l'ex-colonie britannique à la Chine en 1997: à peine plus de 43 % de participation, contre 53 % en 1998. Une désaffection révélatrice de l'inadaptation d'un système électoral qui ne soumet au suffrage universel qu'une minorité de sièges ­ 24 sur 60 ­ au sein du Conseil législatif (Legco) et du désenchantement des Hongkongais à l'égard du système politique.

Malaise. Le «camp démocratique», et en particulier le parti démocrate de l'avocat Martin Lee, reste majoritaire au sein du collège élu, avec 15 sièges sur 24. Mais les partisans d'une démocratisation accrue de la vie politique ont reculé face à une légère poussée des candidats pro-Pékin, membres de l'Alliance démocratique pour l'amélioration de Hong-kong (DAB), qui ont remporté neuf sièges, soit un de plus que dans le Legco sortant, selon les résultats publiés hier.

Ces élections interviennent alors qu'un malaise économique et social continue de troubler le territoire, malgré les signes d'une reprise forte. Plusieurs manifestations de petits propriétaires ont agité l'ancienne colonie ces dernières semaines, et, dans les sondages, le chef de l'exécutif, choisi par Pékin, l'ancien magnat Tung Chee-hwa, est au plus bas. Son mandat prend fin en 2002, et toute la question est de savoir si son successeur sera toujours désigné par un collège électoral contrôlé par la Chine ou choisi au suf