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Libération

Les mines antipersonnel tuent moins

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Premier bilan du traité d'interdiction.
publié le 12 septembre 2000 à 4h14

Genève de notre correspondant,

Ce n'est pas un inventaire à la Prévert. L'ex-Beatle Paul McCartney, la princesse Astrid de Belgique, l'ex-mannequin Heather Mills et le président suisse Adolf Ogi ont appelé hier aux Nations unies à Genève tous les gouvernements du monde, et notamment les Etats-Unis, à signer le traité d'interdiction des mines antipersonnel. Accueillis par un sablier géant qui se renverse toutes les vingt minutes ­ le temps qui s'écoule entre l'explosion de deux mines qui vont tuer ou blesser de par le monde ­, un demi-millier de diplomates, de démineurs et de victimes ont commencé une réunion qui s'étalera sur toute la semaine. Objectif: évaluer les progrès et les difficultés dans l'application de la «Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert de mines antipersonnel et leur destruction».

Il y a dix ans, une poignée de militants se lançaient dans la bataille contre l'utilisation des mines. Communiquant par e-mail sur toute la planète, la campagne internationale contre les mines s'est rapidement développée.

Pression de l'opinion. Le résultat de cette initiative venue de la société civile et combattue par tous les grands Etats (Etats-Unis, Chine, Russie, Inde et Pakistan) est connu: un traité international préparé en un temps record et signé en décembre 1997 par les trois quarts des gouvernements de la planète sous la pression de leur opinion publique. «Nous sommes en train de gagner la guerre contre les mines, nous aff