Madrid de notre correspondant
Le gouvernement espagnol durcit le ton contre le radicalisme séparatiste basque. L'exécutif, dirigé par José Maria Aznar, vient d'approuver un paquet de mesures destinées à «renforcer l'efficacité de la répression contre l'entourage de l'ETA». Une initiative qui suscite de nombreuses réserves sur les bancs de l'opposition au Parlement national. Elaborée de concert par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, la réforme porte sur trois fronts: la lutte contre l'«apologie du terrorisme», la modification de la législation pénale concernant les mineurs et la redistribution des compétences juridiques pour les actes violents commis dans le cadre de la kale borroka («lutte de rue»). Susceptible de possibles modifications, cette initiative du gouvernement doit être approuvée par l'Assemblée et le Conseil d'Etat, ce qui implique de longs mois de délai.
Hommages. Le principal changement concerne ce que les autorités appellent «l'apologie du terrorisme». Madrid entend modifier le code pénal en vigueur, selon lequel toute apologie «n'est délictueuse qu'en tant que provocation» et que si elle «constitue une incitation directe à commettre un délit». Par ce biais, le gouvernement voudrait interdire les manifestations d'Euskal Herritarok (EH) bras politique de l'ETA , où il est fait référence de façon appuyée à l'organisation armée, à l'image de celles organisées au cours du mois d'août, au beau milieu d'une intense offensive de l'ETA. De la même façon,