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Libération

Qui veut la peau de Vladimir Poutine ?

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Les services secrets prétendent avoir déjoué un attentat.
publié le 13 septembre 2000 à 4h16

Moscou de notre correspondante

Poutine a-t-il vraiment échappé à un attentat? Les services secrets ukrainiens et russes l'ont affirmé, hier, d'une manière alambiquée qui permet diverses interprétations. Le chef des services secrets ukrainiens, Leonid Derkatch, a révélé qu'un attentat contre le président russe avait été déjoué en août dernier, lors d'un sommet de la CEI (la Communauté des Etats indépendants, formée de douze ex-républiques soviétiques) à Yalta, en Crimée. C'était en pleine crise du Koursk, et Poutine avait dû écourter son séjour.

Les services secrets ukrainiens «disposaient d'informations sur un attentat en préparation visant le président russe», a assuré Derkatch, en précisant que ces informations provenaient de services d'autres pays non membres de la CEI et que plusieurs personnes avaient été arrêtées, puis «expulsées d'Ukraine». Quelques jours auparavant, le même Derkatch avait annoncé qu'un attentat avait été déjoué contre un chef d'Etat membre de la CEI qu'il n'avait pas nommé. Et il avait précisé que quatre Tchétchènes et plusieurs ressortissants du Proche-Orient avaient été interpellés.

«Nombreuses alertes». Les services russes chargés de la protection du président russe, le FSO, ont confirmé. Plus édulcorée, leur version ne parle plus de «préparation» d'attentat mais de «menaces». Le FSO ajoute avoir obtenu ces informations d'un autre service russe, qu'il n'a bien sûr pas nommé. Et comme s'il s'agissait d'une chose courante, le directeur du FSO a expliqu