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Libération

L'Autriche relève la tête

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Haider plastronne sur la levée des sanctions, Chirac se défend.
publié le 14 septembre 2000 à 4h18

L'Autriche ne semble guère entendre l'«avertissement» que ses partenaires de l'Union veulent espérer lui avoir donné. Au lendemain de l'annonce de la levée des sanctions bilatérales des Quatorze contre Vienne, Jörg Haider est sorti hier du bois: «Le FP÷ peut sortir la tête haute» de cette affaire, s'est exclamé le gouverneur de Carinthie, qui reste l'homme fort du parti populiste de droite. Vêtu chic et sport comme à son habitude, Haider a ironisé, lors d'une conférence de presse, sur la «vigilance» que les Quatorze se sont promis de maintenir à l'égard du FP÷: «Nous nous réjouissons tout à fait quand les gens nous observent, de la même façon que nous allons nous-mêmes observer les autres.» Et d'ajouter que ce bémol mis à la levée des sanctions diplomatiques contre la coalition viennoise n'est qu'un «lot de consolation accordé à un Chirac déjà suffisamment humilié».

«Parti xénophobe». Alors que la presse autrichienne s'en donnait hier à coeur joie sur cette humiliation du président français, premier instigateur des sanctions fin janvier, puis maître d'oeuvre de leur levée, sept mois plus tard, au titre de sa présidence de l'Union européenne, Jacques Chirac a profité d'une descente en banlieue parisienne pour rappeler qu'à ses yeux le FP÷ est «un parti extrémiste et xénophobe» qui «n'a pas rompu avec un passé funeste».

Malgré la levée des sanctions, pour laquelle militaient désormais la plupart des partenaires européens de l'Autriche, Jacques Chirac continue de juger «tout à fa