Moscou de notre correspondante
Alors qu'en Tchétchénie, le neuvième anniversaire de l'indépendance s'est déroulé dans le calme contrairement aux prédictions des autorités russes, à Moscou, des organisations de défense des droits de l'homme s'interrogent sur la mort de Rouslan Alikhadjiev, 39 ans, président du Parlement tchétchène.
Blindés. Le 2 septembre le service de presse d'Aslan Maskhadov, le président indépendantiste désavoué par Moscou, a annoncé qu'Alikhadjiev serait décédé dans la prison de Lefortovo à Moscou après avoir été torturé par le FSB, les services secrets russes. La prison de Lefortovo est administrée par le FSB et non par le ministère de la Justice, ce qui rend toute tentative d'information difficile. Les proches d'Alikhadjiev ne savaient pas où il se trouvait depuis sa disparition le 17 mai à son domicile de Chali, en Tchétchénie. Ce matin-là, des blindés de l'armée fédérale accompagnés d'hélicoptères étaient venus chez lui. «Rouslan n'a opposé aucune résistance, au contraire, il leur a même dit qu'il était prêt à discuter avec eux», se souvient Rivzan Larsanov, député du Parlement tchétchène. Mais depuis ni ses proches, ni ses collègues n'ont réussi à savoir où il avait été transféré. «C'est pour cela que je suis à Moscou, avec quelques-uns de mes amis députés», ajoute Rivzan; «on venait pour sa libération, mais s'il est mort on ne repartira pas sans son corps». Mercredi, des officiers du FSB ont reconnu avoir interpellé Alikhadjiev. Mais personne ne confi