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Libération

Jolo: 4000 hommes aux trousses d'Abu Sayyaf

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Le chef rebelle aurait fui dans la jungle avec les otages.
publié le 19 septembre 2000 à 4h28

Manille envoyé spécial

Que se passe-t-il réellement à Jolo? L'armée philippine a bouclé hier sa troisième journée d'offensive sur l'île, repaire du groupe Abu Sayyaf, en continuant d'imposer un impressionnant blocus médiatique. Aucune information fiable ne filtre du théâtre des opérations, un terrain montagneux et couvert de jungle, à l'extrême sud des Philippines. A Zamboanga, à 150 kilomètres de Jolo, le porte-parole de l'armée s'est contenté de confirmer la «poursuite de l'offensive». Sur le sort des seize Philippins, trois Malaisiens, un Américain et deux Français encore prisonniers, le ministre de la Défense a répété laconiquement depuis Manille qu'ils «sont toujours vivants», corroborant les déclarations optimistes des généraux depuis le déclenchement de l'attaque samedi matin.

On reste pourtant sans nouvelles précises des vingt-deux captifs que personne n'a aperçus depuis plusieurs jours. L'envoyé de France 2, Laurent Boussié, qui attend la libération de ses deux confrères, affirmait dimanche, sur la foi de sources militaires, que tousÊles otages étaient saufs, cachés dans la montagne avec leurs ravisseurs. Le commandant Robot et 200 hommes auraient fui les bombardements avec leurs prisonniers pour se réfugier dans des galeries souterraines creusées par l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale lorsqu'elle occupait les Philippines. Des nouvelles qui confirment, partiellement, les déclarations d'une source philippine, dimanche à Zamboanga. Il nous confiait alo