Bruxelles (UE)
de notre correspondant
Le traité de Nice, que la France espère conclure en décembre, risque d'être bien maigrichon. On peut même se demander s'il verra le jour. Manifestement, personne, parmi les Quinze, ne semble prêt à la moindre concession pour aboutir à une réforme des institutions européennes digne de ce nom. Avec un optimisme forcé, Hubert Védrine, le chef de la diplomatie française et président en exercice de l'Union européenne, affirme sentir un «petit dégel du climat».
Sortir de l'ornière. Pourtant, à l'issue d'une énième séance de négociations, lundi soir, à Bruxelles, la plupart des participants reconnaissaient, sous couvert d'anonymat, que la Conférence intergouvernementale (CIG) ouverte le 14 février dernier est complètement bloquée. «J'entends les mêmes arguments depuis quatre ans», confie, découragé, un ministre. C'est-à-dire depuis l'échec du sommet d'Amsterdam de juin 1997. A seulement trois mois du Conseil européen de Nice des 7 et 8 décembre, beaucoup espèrent que les chefs d'Etat et de gouvernement réussiront à sortir de l'ornière la CIG, lorsqu'ils se verront informellement à Biarritz les 13 et 14 octobre.
Ce Meccano institutionnel, loin de viser une révolution, consiste en quelques retouches devant permettre à l'Union de supporter l'adhésion de douze ou treize nouveaux membres. Quatre sujets sont sur la table: la taille de la Commission, le poids respectif des grands et des petits pays lors des votes à la majorité qualifiée au sein du Conseil