C'est au moment où le marché pétrolier flambe que Saddam Hussein a choisi de se rappeler au bon souvenir des pays occidentaux en réitérant des menaces contre le Koweït, accusé de voler son pétrole. Lundi, les autorités koweitiennes ont réagi en se déclarant prêtes à accueillir une commission d'enquête neutre pour vérifier les affirmations de Bagdad. Il avait suffi d'une brève déclaration, jeudi, du ministre irakien du Pétrole, Amer Rachid, pour que l'émirat crie à une nouvelle agression contre son territoire que préparerait son voisin du nord, qui l'avait déjà envahi en août 1990.
Même si l'Irak a averti qu'il allait prendre les «mesures adéquates» pour défendre sa richesse pétrolière «volée», qu'il estime à 300000 barils par jour, personne ne peut croire que les dirigeants irakiens ont la moindre velléité d'attaquer le Koweït, qui bénéficie de la protection américaine et britannique. Mais dans le contexte pétrolier actuel, les menaces irakiennes ne peuvent que contribuer à attiser la tension, d'autant que l'émirat les amplifie largement. La levée de l'embargo de l'ONU contre l'Irak n'étant plus à l'ordre du jour, les diplomates s'attendaient depuis plusieurs mois à un retour de Saddam sur le devant de la scène, se demandant quelle serait sa nouvelle tactique. Le raïs a répondu en manifestant son intention de déstabiliser un peu plus le marché pétrolier, profitant aussi de ce que les Etats-Unis sont absorbés par la campagne présidentielle.
A cette tension s'est ajoutée celle q