Menu
Libération

L'adieu à Jolo des deux otages francais.

Article réservé aux abonnés
Les journalistes de France 2 ont réussi à s'évader.
publié le 21 septembre 2000 à 4h34

Au cinquième jour de l'offensive contre les rebelles de Jolo, l'armée philippine a obtenu un premier succès en rendant possible l'évasion des deux otages français. Dix-sept otages (treize Philippins, trois Malaisiens et un Américain) restent aux mains du groupe Abu Sayyaf. Le président Joseph Estrada a réaffirmé qu'aucun effort ne serait épargné pour les libérer. Par ailleurs, la Malaisie a déployé des troupes sur sept îles à la frontière avec les Philippines, afin d'éviter que les rebelles y trouvent refuge.

Manille envoyé spécial

Evadés! Leur libération, hier sur l'île de Jolo, Jean-Jacques Le Garrec et Roland Madura la doivent en grande partie à leur propre courage. Les deux journalistes de France 2, détenus pendant soixante-dix jours par le groupe Abu Sayyaf, ont recouvré leur liberté en faussant compagnie à leurs ravisseurs, mardi soir, puis en restant terrés dans la jungle jusqu'à l'aube, avant d'être récupérés par l'armée philippine, qui bombarde l'île sans relâche depuis samedi. Accueillis par Joseph Estrada dans son palais présidentiel à Manille, les deux ex-otages, souriants mais visiblement amaigris et fatigués, ont ensuite raconté à Libération les circonstances de leur incroyable évasion. «On est très heureux d'être libres et surtout du pied de nez qu'on a fait à Abu Sayyaf», explique Roland Madura, avant de se confier, hier, dans le jardin de la résidence de l'ambassadeur de France.

Cohue incroyable. Mardi soir, les deux Français marchent de nuit dans la jungle de