Madrid de notre correspondant
Chacun se doutait bien qu'ETA n'allait pas rester inactif après la série de coups durs policiers subie par l'organisation armée basque: la semaine dernière, une vingtaine de membres de son appareil politique sont tombés, dont le numéro 1 présumé, Gracia Arregui. Hier matin, José Luis Ruiz Casado, 42 ans, conseiller municipal du Parti populaire (PP, au pouvoir à Madrid) à San Adria del Besosa, banlieue de Barcelone, l'a payé de sa vie. Alors qu'il sortait de son domicile, ce père de deux enfants a été atteint d'une balle dans la nuque. Une fois au sol, ses agresseurs lui ont donné le coup de grâce avant de prendre la fuite en voiture. De source policière, cela faisait des mois que l'organisation séparatiste cherchait à redevenir «active» en Catalogne. Pour Pio Cabanillas, porte-parole du gouvernement central, «c'est un nouvel acte de sauvagerie». A l'exception des dirigeants d'Euskal Herritarrok (EH), bras politique d'ETA, l'ensemble du spectre politique espagnol a vivement condamné ce nouvel attentat meurtrier.
«Basta ya». Ce nouvel attentat d'ETA c'est la 14e victime depuis le début de l'année survient à un moment de tension toute particulière au Pays basque. Les derniers succès policiers ont mis du baume au coeur des militants pacifistes basques. Réunis dans la plate-forme citoyenne «Basta ya» («ça suffit»), ces derniers manifestaient hier soir et réitéraient leur appel à un «grand rassemblement» demain soir dans les rues de Saint-Sébastien