Les collectionneurs d'objets militaires devront patienter. Les quinze ministres européens de la Défense, réunis aujourd'hui de manière informelle au château d'Ecouen (Val-d'Oise), se penchent sur l'architecture de la future force de réaction rapide (FRR) de l'Union européenne. Mais ils n'ont pas l'intention de créer de nouveaux symboles (insignes, bérets ou drapeaux), qui permettraient d'identifier à coup sûr les soldats européens, à la manière des «casques bleus» de l'ONU. Si le dossier de la défense européenne avance désormais plus vite qu'il ne l'a jamais fait, les Quinze ne sont pas prêts à se doter d'une armée unique, comme ils l'ont fait avec la monnaie.
60 000 hommes. En matière de défense, la présidence française de l'UE (second semestre 2000) adopte plutôt un profil bas. «Notre objectif est de mettre en oeuvre les principes généraux adoptés lors des sommets européens d'Helsinki et de Feira, assure-t-on dans l'entourage du ministre français de la Défense. Les grosses discussions sont derrière nous.» Les Quinze mettent actuellement la pression sur leurs états-majors pour définir le plus précisément possible ce que doit être cette force de réaction. La présidence française compte obtenir un engagement clair de chacun des pays membres à affecter des moyens militaires à la FRR. Tout devrait être bouclé lors de la «conférence d'engagement de capacités», à Bruxelles le 20 novembre. D'autres pays, candidats à l'UE, pourront également fournir des troupes.
Après la guerre du Ko