Washington
de notre correspondant
L'ambassadeur américain en Israël, Martin Indyk, a été rappelé ce week-end à Washington pour avoir enfreint les règlements de sécurité du département d'Etat. Le noeud de l'affaire est encore gardé secret. Selon le département d'Etat, il ne s'agit pas à ce stade de l'enquête d'«espionnage» mais plutôt de négligences ou de laxisme de la part de ce diplomate, l'un des personnages clés du processus de paix au Proche-Orient.
Confidentiels. Premier ambassadeur américain à subir cette indignité, Indyk a indiqué samedi qu'il collaborerait avec le FBI (la police fédérale) et les enquêteurs de son ministère. Il semble que l'ambassadeur est accusé d'avoir transporté et consulté des documents confidentiels sur un ordinateur «non protégé».
Le département d'Etat est confronté depuis plusieurs mois à des affaires similaires un ordinateur portable contenant des informations secrètes a été égaré, les allées et venues des visiteurs, des journalistes ou des diplomates étrangers, dans les bâtiments sont mal contrôlées , et le ministère de Madeleine Albright paraît avoir voulu faire un exemple. Depuis sa suspension, Indyk ne peut plus circuler dans son ministère sans escorte d'un officier de sécurité, ni discuter des affaires proche-orientales, même avec ses collègues. «Tout ce qu'il peut faire c'est aller à la cafétéria et parler du temps», indiquait ce week-end un responsable du département d'Etat.
Une triste fin pour ce diplomate, âgé de 49 ans, qui est l'un de