Jérusalem
de notre correspondante
Certains y verront peut-être un signe du destin. Alors que le processus de paix entre dans une phase critique, l'agence de l'ONU chargée de l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA) réunit à partir d'aujourd'hui à Amman (Jordanie) les principaux pays contribuant à son financement pour tirer devant eux la sonnette d'alarme: l'organisme n'a plus un sou en caisse.
Pire même, si certains pays n'augmentent pas leur contribution, l'UNRWA sera pour ainsi dire en état de cessation de paiement dès le mois d'octobre. Elle a besoin d'un minimum de 280 millions de dollars par an pour maintenir tous ses services, et elle a réussi péniblement à réunir 250 millions. Il lui manque donc 30 millions de dollars pour finir l'année. Son personnel commence déjà à organiser grèves perlées et manifestations pour protester contre le manque de moyens et les conditions déplorables dans lesquelles il est contraint de travailler.
Fondée en 1949 pour s'occuper des réfugiés palestiniens chassés de leurs terres par la création de l'Etat d'Israël, l'UNRWA est aujourd'hui à bout de souffle. La crise économique des années 90 a poussé la plupart des pays à réduire leurs contributions alors que, dans le même temps, la population ne cessait de croître dans les camps. Quelque 3,7 millions de réfugiés palestiniens sont enregistrés auprès de l'UNRWA au Moyen-Orient, répartis principalement entre le Liban, la Jordanie, la Syrie et les territoires palestiniens. Ils bénéficient des divers