Jérusalem
de notre correspondante
Benjamin Netanyahou attend ce moment depuis des mois. La justice israélienne a annoncé hier qu'elle renonce à le poursuivre pour corruption, lui et son épouse Sarah, «faute de preuves suffisantes». C'est «un tremblement de terre politique» estimait hier la presse israélienne en révélant dès le matin la relaxe de l'ex-Premier ministre israélien et ex-chef du Likoud (parti conservateur). Ainsi blanchi, il va revenir en politique, il ne s'en cache plus. Et il est le mieux placé pour écraser l'actuel chef du gouvernement, Ehud Barak, en cas d'élections anticipées.
Machine infernale. A priori, l'équation paraît simple. Sauf qu'un autre homme attend son heure, probablement la dernière: Ariel Sharon, 72 ans, à qui Netanyahou a cédé sa place il y a un an à la tête du Likoud et qui n'a aucune intention de s'effacer. Une machine infernale s'enclenche donc aujourd'hui qui pourrait achever de déstabiliser une classe politique israélienne déjà en piteux état.
En sous-main. Quelle était la nature des soupçons pesant sur le couple Netanyahou? Il était suspecté d'avoir promis à un entrepreneur de le payer sur des fonds publics pour des travaux effectués dans son appartement privé de Jérusalem, ainsi que d'avoir gardé des cadeaux reçus alors qu'il était au pouvoir. Selon certains observateurs, d'autres dossiers seraient gardés en sous-main sur Netanyahou et pourraient sortir au moment opportun. S'il conserve une immense popularité dans le pays, l'ex-Premier mini