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Libération

La Yougoslavie au bord de la paralysie

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L'Eglise orthodoxe serbe a apporté son soutien à Kostunica.
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publié le 29 septembre 2000 à 4h51

Isolé, désavoué par la communauté internationale, abandonné par ses derniers alliés, Slobodan Milosevic continue de s'accrocher au pouvoir, et l'agence officielle Tanjug annonçait, hier, qu'il avait évoqué les préparatifs du second tour de l'élection présidentielle yougoslave, prévu pour le 8 octobre, avec les dirigeants de son Parti socialiste serbe (PSS). La situation paraît surréaliste et ce scrutin bien compromis.

«Nous avons gagné, ils ont perdu, aussi il n'est pas de compromis possible», s'était exclamé, mercredi soir, Vojislav Kostunica, le chef de l'Opposition démocratique de Serbie (DOS, coalition de 18 partis), sous les ovations de 200 000 personnes réunies au centre de Belgrade pour proclamer sa victoire dès le premier tour. L'opposition s'apprête maintenant à neutraliser le projet de Milosevic par une grève générale et une sorte de sit-in national. Le mouvement devrait commencer lundi prochain et vise à bloquer les facultés, les écoles et les autres institutions du pays. La DOS a convoqué une manifestation pour aujourd'hui, en début d'après midi, sur la place de la République de Belgrade, afin de préciser ses consignes d'insoumission. «Nous allons appeler les gens à défendre leur droit, à une résistance généralisée et à un boycottage du système, à tout arrêter jusqu'au départ de Milosevic», avait déjà affirmé la veille Zoran Djindjic, un autre responsable de la DOS, en réaction à la confirmation par la commission fédérale électorale (CEF) des résultats prévoyant u