C'est bien sûr du monde arabe que sont venues les réactions les plus indignées contre la répression israélienne. Considéré pourtant comme un ami d'Israël, le roi Abdallah II de Jordanie a qualifié hier d'«actions de provocations injustifiées» les opérations menées par l'armée israélienne contre les Palestiniens, auxquels il a renouvelé son soutien. Du Qatar, seul pays arabe du Golfe avec Oman à abriter une représentation commerciale israélienne, la condamnation a été aussi sans appel: «Le Qatar condamne les agressions sauvages perpétrées par les autorités d'occupation israéliennes contre les Palestiniens à Al-Qods, et qui constituent une violation des principes et
des chartes internationaux»,a commenté le ministère des Affaires étrangères. Surprenante a été la position de l'Arabie Saoudite, qui, d'une part, a «condamné les attaques brutales des forces d'occupation israéliennes contre les citoyens palestiniens de Jérusalem», alors que, d'autre part, le roi Fahd, dans une rare interview à la presse saoudienne, a affiché sa confiance dans l'issue du processus de paix. L'Union européenne, bien que la France en occupe la présidence, s'est gardée de prendre parti, se contentant de «réprouver avec fermeté les provocations et actes de violence qui ont été commis» jeudi et vendredi, «et ceux perpétrés au cours des derniers jours dans la bande de Gaza et en Cisjordanie». La Maison Blanche a aussi condamné «les violences de tous bords», et Bill Clinton, interrogé sur l'éventualité d'une