L'Autorité palestienne a accepté hier dans la soirée un «cessez-le-feu» pour mettre fin aux affrontements qui, en trois jours, ont fait 35 morts côté palestinien et 1 dans les rangs israéliens. Ces heurts avaient donné lieu à des fusillades entre la police palestinienne et l'armée israélienne, qui a déployé hélicoptères de combat et blindés pour réprimer les manifestations les plus violentes depuis l'Intifada.
Hébron, Bethléem, Ramallah
envoyée spéciale
Sur un panneau publicitaire fiché en terre à l'entrée de Hébron, une fillette propre et souriante brandit une petite cuillère au-dessus d'une crème au chocolat et susurre: «La vie est meilleure avec ce dessert.» C'est là, à l'ombre du panneau, qu'ont choisi de se regrouper, brandissant pierres et bâtons en direction de la route qui, en contrebas, dessert les colonies juives une vingtaine de jeunes Palestiniens de 12 à 15 ans. Ils rêvent d'en découdre avec les militaires israéliens, dont les Jeep sillonnent la route de contournement utilisée par les juifs pour regagner leurs colonies en évitant les villages arabes. Il y a trois mois, la bande aurait été dispersée par l'armée israélienne. Aujourd'hui, la route de Halhol se trouve en zone A, aux mains de l'Autorité palestinienne. La route en contrebas, elle, est toujours en zone C, contrôlée par les Israéliens. Si les jeunes Palestiniens peuvent lancer des pierres en toute impunité, les soldats israéliens ont aussi le droit de tirer. Les uns et les autres sont «chez eux», quelques