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Libération

Falungong manifeste à Tiananmen.

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Un millier d'adeptes ont été arrêtés hier.
publié le 2 octobre 2000 à 4h59

L'appel à manifester sur la place Tiananmen le 1er octobre (le jour de la fête nationale) avait été lancé voilà plusieurs semaines sur le site Internet de la secte bouddhiste Falungong. Croyant pouvoir dissuader les fidèles, les autorités chinoises avaient opéré coup de filet sur coup de filet au cours des deux dernières semaines, procédant à quelque 600 arrestations. En vain.

Donc hier, en dépit d'un dispositif policier mastodonte, des centaines d'adeptes, pour beaucoup des personnes âgées, émergent des foules de touristes venus assister au lever du drapeau et demandent que soit mis fin à la répression qui les frappe. Mouvement spirituel d'inspiration bouddhiste qui mélange exercices physiques traditionnels et méditation, Falungong est interdit par Pékin depuis juillet 1999. Certains lancent des tracts, d'autres déploient une banderole rouge («Falungong est bon») sous le portrait géant de Mao, d'autres s'assoient en position du lotus. Interviennent alors au pas de charge des centaines de policiers et de soldats en embuscade. Ils tirent les manifestants par les cheveux et les poussent ensuite à coups de pied et de poing dans des bus qui font la noria pour les évacuer. Un millier d'entre eux ont été arrêtés tout au long de la journée.

Ce nouveau défi lancé par Falungong ­ dont le gourou, Li Hongzhi, est réfugié aux Etats Unis ­ illustre la surprenante impuissance du pouvoir communiste à écraser ce mouvement aux méthodes d'action exclusivement pacifistes. Chaque jour depuis un a