Amsterdam
de notre correspondante
Dans une des vitrines du quartier rouge d'Amsterdam qu'il loue à des prostituées, Jan Broers se réjouit de la légalisation de la prostitution, depuis le 1er octobre: «Cela met des règles et de l'ordre dans la profession. Chacun connaît mieux ses droits et ses devoirs.» Jusqu'ici, exploiter une maison close était toléré par la police, mais théoriquement illégal. Désormais, toute vitrine, maison close ou club érotique devra détenir un permis, délivré par la mairie en vertu de critères précis: des chambres de 5 m2 au minimum, d'une hygiène optimale, munies d'un système d'alarme et d'un dispositif anti-incendie. Les «tenanciers» doivent avoir un casier judiciaire vierge, faire travailler uniquement des femmes majeures et issues de l'Union européenne. Pas de travail sous la contrainte ni trop d'heures d'affilée. Pas non plus de contacts sexuels non protégés. Jan Broers s'est préparé depuis longtemps à la nouvelle loi. Son immeuble, qui comprend cinq vitrines et cinq chambres, semble parfaitement adapté. Les vitrines sont confortables, chauffées, équipées d'une radio. Un ours en peluche, un siège panthère, des fleurs artificielles et des vraies... Dans la rue, une foule d'hommes passe de façon discontinue.
Contrôles. Désormais, ce n'est plus seulement la police, mais aussi l'inspection du travail et le fisc qui viendront contrôler que tout est en ordre. «Je m'attends à ce que 80 % des établissements satisfassent aux nouvelles règles», estime André va