La crise du processus de paix suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté juive française. C'est en effet un appel inhabituellement alarmiste qu'a diffusé hier le Consistoire central autorité spirituelle du judaïsme à l'attention des synagogues et communautés juives de France. Jean Kahn, le président du Consistoire central, en appelle non seulement à la solidarité mais aussi à «l'identification avec Israël, sinon nous nous rendrons responsables d'un manquement pouvant mener à la fin de l'existence de l'Etat d'Israël». «C'est une campagne médiatique sournoise et pernicieuse qui tend à faire croire que la paix est conditionnée par des discussions sur Jérusalem. C'est inacceptable pour les juifs du monde entier. Nous ne voulons pas d'un nouveau mur de Berlin», insiste Jean Kahn. Instigateurs d'un Comité pour Jérusalem regroupement de la plupart des organisations juives de France radicalement opposé à tout compromis sur le statut de Jérusalem, Jean Kahn et le grand rabbin de France, Joseph Sitruk, sont également prêts à s'opposer à toute décision israélienne qui remettrait en cause le statut de la Ville sainte. C'est la première fois que la communauté religieuse fait montre d'une intransigeance aussi explicite vis-à-vis de la politique israélienne. Un point de vue que désapprouve vigoureusement l'essayiste Alain Finkielkraut. «Nous n'avons pas à nous substituer aux Israéliens en matière de fermeté. S'ils veulent faire tel ou tel sacrifice en faveur de la pai
A Paris, le Consistoire appelle à l'«identification» avec Israël
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par Daniel LICHT
publié le 4 octobre 2000 à 5h03
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