C'est au plus fort de l'escalade militaire entre Israéliens et Palestiniens que les Etats-Unis, avec la collaboration de Paris, ont décidé de monter en première ligne pour tenter, par un coup de théâtre, d'enrayer une crise de jour en jour plus dangereuse. Le cessez-le-feu, qui a été plus ou moins respecté dans la journée, n'a en effet pas tenu dans la soirée: des hélicoptères et des chars israéliens ont bombardé les positions des forces de sécurité palestiniennes et des zones résidentielles dans la région de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont affirmé des témoins palestiniens, cités par l'AFP.

Flou. Le coup de théâtre, c'est l'organisation et le parrainage d'une rencontre, qui se tiendra aujourd'hui dans la capitale française, entre la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright et Ehud Barak, puis Yasser Arafat. Le lieu de la rencontre sera la résidence de l'ambassade des Etats-Unis. Toutefois, les modalités d'une telle réunion demeuraient hier soir très floues. Si l'on en croit Nabil Chaath, un ministre palestinien, le chef de l'Autorité palestinienne s'est refusé à rencontrer le Premier ministre israélien tant qu'Israël n'aura pas accepté une enquête d'une commission internationale. Mais Tayeb Abdel Rahim, secrétaire général de l'Autorité palestinienne, a confirmé la rencontre, de même que le bureau de Barak. Les entretiens de Paris pourraient être suivis, le lendemain, d'une autre visite, tout aussi improvisée, des deux hommes, cette fois à Charm el-Cheikh, e