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Libération

Côte-d'Ivoire: le général Gueï purge sa garde rapprochée

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L'Etat d'urgence et le couvre-feu, à partir de demain soir, ont été décidés par la junte au pouvoir.
publié le 5 octobre 2000 à 5h03

La junte au pouvoir en Côte-d'Ivoire a décidé l'instauration de l'état d'urgence et d'un couvre-feu à partir de demain soir et jusqu'au 10 octobre. Ces mesures prennent effet à la veille de l'annonce prévue par la Cour suprême de la liste des candidats qui pourront prendre part à l'élection présidentielle du 22 octobre.

Abidjan de notre correspondante

Trois morts, quinze arrestations, quatre disparus et deux généraux en fuite: l'attaque nocturne de la villa du général Gueï, le 18 septembre, n'en finit pas de rebondir. Et l'opération de purge de la garde présidentielle, lancée dans la foulée, entraîne des complications imprévues. La semaine dernière, Amnesty International a dénoncé une exécution et plusieurs disparitions parmi les soldats arrêtés dans le cadre de l'enquête diligentée après l'assaut. Accusés d'être mêlés au complot, deux généraux membres de la junte se sont réfugiés à l'ambassade du Nigeria, d'où ils ont lancé des accusations de torture et de «liquidations». Le général-président a démenti. Quatre comploteurs présumés sont apparus à la télé, apparemment en bonne santé. Mais plusieurs familles restent sans aucune nouvelle de leur parent. Quant au président nigérian, il a tout simplement refusé de remettre à Robert Gueï les généraux Palenfo et Coulibaly, ex-numéros 2 et 3 de la junte ivoirienne.

Traîtres. Au départ, l'assaut lancé contre sa résidence paraissait pourtant devoir tourner à l'avantage politique du général Gueï. Comme on l'explique dans son entourage, «l