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Libération

Arafat et Barak à couteaux tirés.

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Le sommet de Paris n'a pas permis de déboucher sur un cessez-le-feu.Manifestations à haut risque aujourd'hui à Jérusalem.
publié le 6 octobre 2000 à 5h07

Le bilan continue de s'alourdir et la diplomatie patine. Une semaine d'affrontements, en Cisjordanie et à Gaza, a fait entre 68 et 76 morts selon les sources. Hier en fin de matinée, l'armée israélienne a annoncé avoir mis au point un (quatrième) accord de trêve avec les autorités palestiniennes ­ pourtant violé presque aussitôt. Un Palestinien de 26 ans, qui essayait d'arracher un drapeau israélien sur un poste militaire de Tsahal, a été tué à Netzarim, dans la bande de Gaza. Dix Palestiniens ont par ailleurs été blessés et les Israéliens ont tiré des roquettes sur les manifestants. Dans le monde arabo-musulman, les manifestations de soutien aux Palestiniens se sont poursuivies, notamment en Syrie, en Iran et en Jordanie. Le président égyptien Hosni Moubarak a appelé à un sommet arabe extraordinaire.

Après une journée et une nuit de négociations infructueuses mercredi à Paris (lire page suivante), la secrétaire d'Etat américaine Madeleine Albright a continué hier de maintenir la pression diplomatique en Egypte avec l'aide du président Hosni Moubarak. Mais le Premier ministre israélien Ehud Barak a boudé le sommet de Charm el-Cheikh, auquel a assisté le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat.

Barak à Tel-Aviv. Paradoxalement, dans la soirée d'hier, Ehud Barak a sommé Yasser Arafat de choisir entre «le retour à la table des négociations» en vue d'un accord de paix et la poursuite de la «confrontation» avec Israël. Depuis Tel-Aviv, en marge d'un service funèbre pou