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Libération

Au bout de la nuit... l'échec.

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La commission d'enquête a tout fait capoter.
publié le 6 octobre 2000 à 5h07

La journée fut rude. Mais la nuit le fut sans doute plus encore puisqu'aux premières heures de l'aube, hier, Américains, Israéliens et Palestiniens poursuivaient d'ultimes tractations à la résidence de l'ambassadeur américain à Paris. Les négociateurs mettaient alors la dernière main au texte sur un «comité technique» de sécurité destiné à désamorcer les tensions (présidé par le directeur de la CIA George Tenet) et à «l'ébauche d'accord» qui, en principe, devait être finalisé hier après-midi à Charm el-Cheikh par les protagonistes du véritable marathon diplomatique qui s'achevait à Paris. Mais le dernier (mauvais) coup de théâtre d'une journée qui n'en a pas manqué restait à venir.

Dernière minute. Alors qu'à 5h30 du matin, Yasser Arafat quittait, le premier, la capitale française pour poursuivre les discussions en Egypte, Ehud Barak s'envolait une heure plus tard pour... Tel-Aviv. Il ne restait plus à la secrétaire d'Etat américaine qu'à rejoindre, seule, le président de l'Autorité palestinienne. En un instant, la photo-souvenir réunissant Arafat-Barak-Albright sur le perron de l'Elysée pour le plus grand bonheur de Jacques Chirac volait en éclat. Depuis Tel-Aviv, un haut responsable israélien se chargeait d'expliciter le brusque changement d'itinéraire de Barak, qui avait pourtant confirmé au président français sa présence à Charm el-Cheikh: «Arafat a refusé de signer le texte de l'accord préparé par les deux parties et le Premier ministre ne voit pas l'intérêt de se rendre