Londres de notre correspondant
Après Joschka Fischer et Jacques Chirac, c'est au tour de Tony Blair de dévoiler son grand dessein européen. Le Premier ministre britannique a attendu plus de trois mois avant de dire ce qu'il pense des projets intégrationnistes du couple franco-allemand. Sa réponse délivrée hier à Varsovie est sans surprise: ni l'idée d'une Constitution à l'échelle des Quinze, ni celle d'une Europe «à deux niveaux» ne trouvent grâce à ses yeux.
Accélération. Tony Blair a prononcé à la Bourse de Varsovie un vigoureux plaidoyer qui insiste surtout sur le respect de la souveraineté des Etats et une accélération de l'élargissement. Le timing, le lieu et l'assistance ont été soigneusement choisis. Son discours intervient une semaine après le rejet par les Danois de la monnaie unique, mais aussi d'une Europe supranationale. La Pologne figure en tête des pays candidats à l'UE. Son Premier ministre Jerzy Buzek, ainsi que ses homologues tchèque et slovaque étaient aux premiers rangs du parterre.
«Pas de pionniers». «Nous voulons que la Pologne et tous les autres pays qui seront prêts adhèrent à l'UE le plus vite possible», leur a déclaré Tony Blair, en vrai «champion de l'élargissement». Alors que ses partenaires de l'Union ne se hasardent plus à donner de date, le Premier ministre britannique veut «voir de nouveaux Etats membres prendre part aux élections européennes de 2004» et mise sur des progrès en ce sens sous la présidence suédoise qui débute en janvier. Il ne pouv