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Libération

Etats-Unis: les «tickets» gagnants

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Les colistiers de George Bush et de Al Gore ont convaincu à la télévision.
publié le 7 octobre 2000 à 5h08

Washington

de notre correspondant

Les doublures ont fait mieux que les stars. Pour leur seul et unique débat de la campagne, les candidats à la vice-présidence, Dick Cheney, le républicain et Joe Lieberman, le démocrate, ont offert jeudi soir une discussion aussi animée que civile sur les programmes de leur tête de liste. Traditionnellement, les débats entre les seconds couteaux ébranlent peu l'électeur moyen, et Cheney comme Lieberman, libérés de l'enjeu des rencontres entre Bush et Gore, se sont montrés à l'aise et sereins. Le débat en a gagné en substance et en spontanéité. Hier, toute la presse américaine saluait la performance de ces deux politiciens compétents et courtois.

Modèle. Selon George Stephanopoulos, ancien conseiller de Clinton reconverti dans le commentaire télévisé, le débat de jeudi dans la petite université de Danton dans le Kentucky, servira de modèle désormais pour tous les apprentis politiciens.

Les deux hommes, Dick Cheney, secrétaire à la Défense pendant la guerre du Golfe et Joe Lieberman, sénateur du Connecticut et premier juif américain choisi comme colistier par un grand parti, ont défendu les programmes de leurs patrons, comme de juste. Mais avec plus de talent et de brio. Cheney, représentant du Wyoming pendant dix ans, ancien secrétaire général de la Maison Blanche, a montré toute son expérience du gouvernement, un trait qui manque à George W. Bush, dont la carrière politique se limite à six ans à la tête du Texas. Lieberman de son côté s'est mont