Anvers envoyé spécial
La poussée de l'extrême droite flamande était prévue, mais c'est pourtant la consternation qui régnait hier à Anvers lorsque les résultats ont affiché un score de 33 % des voix pour le Vlaams Blok aux élections municipales, sans second tour. «Un résultat particulièrement inquiétant», selonÊle candidat libéral de la ville. «Un horrible résultat», selon la candidate du parti écologiste.
«Tache». Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt, qui par ailleurs se félicitait des bons scores réalisés par les partis de la coalition gouvernementale (libéraux, socialistes, verts), a qualifié les scores à Anvers de «tache sur ces bonnes nouvelles». Il a cependant préféré rester positif: «90 % des Belges ont voté contre l'extrême droite, 66 % aussi à Anvers.»
Le Vlaams Blok connaît une poussée très forte depuis les années 90 dans la principale ville des Flandres belges. De 18 % en 1988, il avait rassemblé jusqu'à 28 % des voix en 1994, devenant le plus grand parti de la ville. Tous les autres partis avaient alors décidé de diriger ensemble le conseil afin de parer l'accession du «Blok» avec un «cordon sanitaire» qui n'a jamais été remis en cause.
Hier, tous les partis démocratiques d'Anvers réaffirmaient fermement qu'ils ne concluraient aucun accord avec l'extrême droite. «C'est cette attitude qui, à la longue, fera en sorte que l'extrême droite disparaîtra», commentait Guy Verhofstadt. Une opinion diamétralement opposée à celle du Blok lui-même: «La grosse erreur qu'a fa