Des centaines de personnes, dont le président du gouvernement José Maria Aznar, ont assisté hier aux obsèques de Luis Portero, procureur en chef du tribunal régional d'Andalousie, assassiné lundi à Grenade dans un attentat qui porte la marque de l'ETA.
Magistrat. Des milliers d'Espagnols sont descendus dans la rue pour condamner la violence. Hier soir, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Grenade. Luis Portero est la 14e victime de l'organisation séparatiste depuis la fin de la trêve, en décembre. Agé de 59 ans et père de quatre enfants, Luis Portero avait enquêté sur la corruption au sein du gouvernement et poursuivi l'ETA. Ce n'est pas la première fois que les séparatistes basques visent un magistrat. Un commando a été arrêté en août alors qu'il effectuait des repérages pour l'exécution de Baltazar Garzon, juge vedette madrilène, pourfendeur de Pinochet et héraut de la lutte antiterroriste. Le choix de cibles judiciaires est probablement motivé par le projet de durcissement de la législation antiterroriste applicable aux mineurs, finalement adopté ce vendredi par le Conseil des ministres espagnol. Le gouvernement Aznar tente de faire face à la recrudescence des actions violentes au Pays basque. Violences souvent perpétrées par des membres d'organisations de jeunesse de la mouvance ETA.
Commando itinérant. Le démantèlement, mi-septembre, de l'appareil politique de l'ETA et l'arrestation d'une quinzaine de «militaires» (dont leur numéro un présumé) n