Biarritz envoyés spéciaux
Milosevic est fini, la Yougoslavie est morte, vive la nouvelle démocratie de «Serbie-Monténégro» : le nouveau président Vojislav Kostunica multiplie les gages de bonne volonté auprès de l'Union européenne qui lui tend les bras. Neuf jours après le soulèvement de Belgrade, sa première sortie sur la scène internationale, samedi à Biarritz, a été le temps fort du sommet «informel» des Quinze (lire aussi page 17). Et, pour le tombeur du dictateur serbe Slobodan Milosevic, l'occasion d'assurer que «la république fédérale de Yougoslavie de demain sera le garant de la paix dans les Balkans».
Engagements. Quatorze mois après le Conseil européen de Berlin, au cours duquel l'Otan lâchait ses premières bombes sur la Serbie, le sommet de Biarritz a voulu marquer le retour de la RFY dans «la famille européenne». «Il y a des choses qu'on ne peut pas oublier, a dit Kostunica. Mais le message de cette réunion est que nous, Yougoslaves, Serbes, Monténégrins, faisons partie de l'Europe et, qu'ensemble, nous regardons vers l'avenir.» Sans envolées lyriques, le sobre juriste, grâce à qui se tourne la page d'une décennie de dictature, s'est attaché à clarifier son dessein politique.
Deux de ses engagements n'ont pu que rassurer ses homologues européens. Primo, la reconnaissance de «l'obligation de coopérer avec le Tribunal pénal international, quels que soient les problèmes juridiques et politiques que pose l'existence de cette cour». Déférer Milosevic à La Haye, pour qu'i