Bayonne envoyé spécial
Samedi midi, ils étaient encore plus de 2 000 à défiler à Bayonne derrière un immense drapeau basque tenu par une trentaine de militants et sous la surveillance d'un hélicoptère de la police. «Nous ne nous reconnaissons pas dans cette Europe qui ne reconnaît pas les droits fondamentaux de notre pays. Les droits du marché priment sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes», avait déclaré avant le départ Arnaldo Otegi, porte-parole d'Euskal Herritarrok (vitrine politique de l'ETA). En début d'après-midi, des cocktails Molotov ont été lancés du quartier du «petit Bayonne», juste après la dispersion du cortège. Retranchés dans ce fief des séparatistes, une poignée de jeunes militants radicaux du mouvement Haika (Jeunesse indépendantiste) s'étaient déjà violemment affrontés dans la nuit de vendredi à samedi avec les forces de l'ordre à coups de jets de pierres et de cocktails Molotov. A la suite de ces incidents, un manifestant espagnol a été interpellé et une procédure a été ouverte pour «tentative d'homicide contre fonctionnaire de police en relation avec une organisation terroriste».
Du bout des lèvres. Les organisations séparatistes basques et les trombes d'eau ont du coup gâché la fête des antimondialisation. Réunis à Bayonne pour un contre-sommet européen, les adversaires de l'Europe libérale avaient assuré un service minimum. Samedi après-midi, les manifestants, regroupés derrière une banderole «Unis pour une vraie Europe sociale», étaient moins d