Francfort-sur-le-Main envoyée spéciale
C'est un revenant de très loin qui devra se présenter aujourd'hui devant le tribunal de Francfort-sur-le-Main: Hans-Joachim Klein, 52 ans, poursuivi pour sa participation à la prise d'assaut de la conférence de l'Opep à Vienne en 1975, avait même pu croire pendant plus de vingt ans qu'il échapperait à son procès. Ayant décroché du groupe Carlos en 1977 et dénoncé le terrorisme dans un livre publié en 1979, il avait réussi à se cacher en France avec l'aide de tout un réseau de soutien, et à se refaire une vie presque anodine dans un village de Normandie. C'est là que les policiers allemands et français l'ont finalement retrouvé, en septembre 1998.
Après ces vingt années passées à se cacher, Klein risque aujourd'hui une condamnation à perpétuité. Le parquet le poursuit pour triple meurtre: les trois personnes abattues lors de la tentative d'enlèvement des ministres de l'Opep. Klein, grièvement blessé lui-même au ventre, est soupçonné d'avoir tiré un des coups de feu mortels, ce qu'il a toujours nié. Les inspecteurs autrichiens n'ayant pas identifié qui portait quelle arme, son rôle personnel sera difficile à établir, mais l'accusation pour meurtres commis de concert devrait de toute façon suffire à le faire condamner à la peine maximale.
La seule chance pour Klein d'échapper à la perpétuité serait de bénéficier de la loi allemande sur les repentis, qui permettait jadis à d'anciens terroristes d'alléger leur peine en chargeant d'anciens camar