Un ciel normal, enfin presque. Après les pluies diluviennes de ces derniers jours, la situation semble s'apaiser en Suisse et en Italie. Mardi soir, les bilans provisoires, dans ces deux pays, faisaient état de plus de 20 morts et près de 30 disparus. Dans le Valais Suisse, un peu moins touché que l'Italie, le petit village montagnard de Gondo, au fond de gorges encaissées, restera sans doute le symbole de la catastrophe avec 4 morts, dix disparus. A ce décompte lourd s'ajoute un épisode tragique. Lundi, toute la journée, une femme avait émis des signaux de détresse, provoquant la mobilisation des secouristes. Dans la nuit, à Gondo, ils la découvraient enfin. Morte. Selon les experts, il n'est pas rare de voir une personne ensevelie lutter pour survivre puis, lorsque la libération est proche, perdre soudain ses dernières forces.
Evacuations. Côté italien, comme s'il s'agissait d'une gigantesque écluse, la décrue dans le Val-d'Aoste, le Piémont et une partie de la Ligurie s'est traduite hier matin par une brusque montée des eaux, plus en aval dans la plaine du Pô, où on ne dénombrait hier soir aucune victime. A peine la situation s'améliorait-elle du côté de Turin que la protection civile italienne a donc dû se mobiliser autour de Lodi, Parme, Plaisance et Mantoue, et faire évacuer des milliers d'habitations. Si la ligne de chemin de fer Turin-Milan a enfin pu être rétablie, en revanche celle reliant la capitale lombarde à Bologne est désormais coupée.
Dans la plaine du Pô, une