Londres de notre correspondant
Des voitures couchées sur les voies. Le wagon-restaurant projeté sur une haie de feuillages, un sol jonché de débris de verre et de métal. Les chemins de fer britanniques, un an après la catastrophe de la gare de Paddington, sont une fois de plus en deuil. Le train rapide qui reliait Londres à Leeds a déraillé hier midi, faisant 4 morts et 34 blessés. Un moment évoquée, la piste terroriste a finalement été écartée hier soir: «Les lieux ont été fouillés de façon approfondie par les experts de Scotland Yard et nous pouvons dire qu'il n'y a pas eu d'explosion», a déclaré un porte-parole de la police.
Le commissaire adjoint de la police des transports, Paul Nicholas, avait pourtant révélé avoir été prévenu deux jours plus tôt par téléphone d'un risque d'attentat sur le même trajet entre la gare londonienne de King's Cross et Peterborough, dans le centre de l'Angleterre. «Des menaces semblables sont formulées tous les jours», a-t-il reconnu. La police n'exclut toutefois pas un acte de vandalisme. Des spécialistes des explosifs ont été dépêchés sur les lieux, ainsi que le chef de l'unité antiterroriste.
Les soupçons se portaient en premier lieu sur les dissidents républicains de l'IRA véritable. Le mois dernier, ces derniers avaient attaqué au lance-roquettes le siège du MI6, le célèbre service d'espionnage britannique, sans faire de victime. En juillet, la police, prévenue par téléphone, avait désamorcé une bombe dans une station de métro de la capital