Washington de notre correspondant
Si d'aventure Al Gore est élu président des Etats-Unis, le 7 novembre prochain, il pourra allumer un cierge chaque fois qu'il passera à Saint Louis, dans le Missouri. Si l'on en croit les premiers coups de sondes réalisés hier, il a «gagné» le troisième et dernier débat télévisé avec le républicain George W. Bush, dans un petit amphithéâtre de l'université Washington à Saint Louis.
Mauvaises prestations. Il était temps: depuis l'état de grâce qui a suivi son discours réussi à la Convention démocrate, Al Gore n'a cessé d'accumuler les erreurs et les mauvaises prestations. Il s'était montré excessivement agressif lors du premier débat à Boston (Massachusetts), mécanique et peu sincère lors du deuxième à Salem (Caroline du Nord). Et la semaine dernière, dans les sondages, George W. Bush avait fini par reprendre un léger avantage sur son rival (48 % contre 44 % selon un sondage ABC-Washington Post).
Mardi soir, c'est «Battling Gore» qui est revenu sur scène. Une scène qui lui convenait parfaitement: les deux hommes, debout sur un tapis d'un rouge encore plus vif que leurs cravates, devaient répondre à un panel d'«indécis» assis sur les gradins. Al Gore, avec sa voix basse, ses grands bras, et son arsenal de programmes et d'exemples chiffrés, a sans cesse occupé le terrain. George Bush, avec sa voix douce et ses propos vagues, a paru petit. Or, selon une loi bien établie aux Etats-Unis, ceux qui gagnent la présidentielle sont presque toujours les pl