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Libération

L'accident ferroviaire anglais fatal au patron du rail.

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La société privatisée Railtrack est mise en cause.
publié le 19 octobre 2000 à 5h33

Londres de notre correspondant

Gerald Corbett, le patron de l'infrastructure ferroviaire britannique, a présenté hier sa démission après une catastrophe de trop, la troisième en trois ans. La responsabilité de sa société, Railtrack, privatisée comme le reste du réseau, semble en effet directement engagée dans l'accident survenu la veille à Hatfield, au nord de Londres, qui a fait 4 morts et 35 blessés. Selon les premiers éléments de l'enquête, le train à grande vitesse qui reliait la gare de King's Cross à Leeds serait sorti des voies à la suite d'une «rupture de rail».

Pas d'attentat. Scotland Yard a dans la nuit écarté l'hypothèse d'un attentat. La piste terroriste avait été évoquée en raison de menaces téléphoniques reçues deux jours plus tôt par la compagnie qui exploite la ligne, Great North Eastern Railways. Mais aucune trace d'explosion n'a été trouvée sur les lieux. Les policiers ne croient pas davantage à un acte de vandalisme. Restait la possibilité d'une défaillance, une de plus dans l'histoire chaotique des chemins de fer d'outre-Manche.

Un rail cassé en deux a été découvert près des wagons renversés. Gerald Corbett, qui se déclare «effondré par cette nouvelle tragédie», a préféré se démettre sans même attendre le verdict. Sa société Railtrack a imposé des limitations de vitesse sur toutes les lignes qui présentent les mêmes caractéristiques que celle de Hatfield. Une mesure qui entraînera de nouveaux retards au grand dam des usagers.

Il y a un an presque jour pour j