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Libération

Ultimatum israelien pour le cessez-le-feu.

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Ariel Sharon a rejeté l'idée d'une alliance avec Ehud Barak.
publié le 19 octobre 2000 à 5h32

Jérusalem de notre correspondante

Après trois semaines de très forte tension, la situation était hier extrêmement flottante en Israël et dans les territoires palestiniens. Comme si chacun avait besoin de prendre l'exacte mesure des engagements acceptés la veille, sous la pression des Etats-Unis, à Charm el-Cheikh. Les heurts entre manifestants palestiniens et forces de sécurité israéliennes ont décru d'intensité au fil de la journée.

C'est qu'en début d'après-midi une réunion clé a été organisée au point de passage Erez, à l'entrée de Gaza, entre un officier de Tsahal (l'armée israélienne), un officier palestinien et un représentant de la CIA (l'agence de renseignement américaine) attaché à l'ambassade des Etats-Unis en Israël. Au cours de cette rencontre, dont l'ambiance a été qualifiée de «bonne» par la partie israélienne, les trois hommes ont arrêté les premières mesures concrètes découlant des accords de Charm el-Cheikh (réouverture de l'aéroport de Gaza, levée du bouclage de certaines villes de Cisjordanie, retrait progressif de l'armée israélienne des territoires...). En fin de journée une bombe a néanmoins éclaté à Gaza au passage d'un bus de colons sans faire de victime.

«Nous donnons quarante-huit heures aux dirigeants palestiniens pour qu'ils fassent appliquer le cessez-le-feu sur le terrain. Le compte-à-rebours commence maintenant», a déclaré, à 15 heures à Jérusalem, le porte-parole du gouvernement, Nachman Shaï. L'Autorité palestinienne s'est engagée, de son côté,