Jérusalem envoyés spéciaux
Graves affrontements armés sur le terrain et déclarations va-t-en-guerre d'Ehud Barak et de responsables israéliens. A vingt-quatre heures de la fin du nouvel ultimatum donné par le Premier ministre israélien à Yasser Arafat pour calmer la situation, celle-ci s'est à nouveau sérieusement détériorée, hier après-midi, près de Naplouse (Cisjordanie), où un groupe de 30 à 40 colons armés qui circulaient dans un bus s'est retrouvé encerclé pendant cinq heures sur le mont Eival, sous le feu de tireurs palestiniens. Les combats se sont poursuivis tout l'après-midi, pour s'achever dans la soirée avec l'intervention de l'armée. Du côté israélien, on comptait un mort, trois blessés, dont deux graves, que l'armée israélienne a eu beaucoup de mal à évacuer à cause des affrontements. Du côté palestinien, le bilan s'élevait à un mort et dix blessés. Les hélicoptères de combat ont dû intervenir à plusieurs reprises pour rompre l'encerclement des colons et des trois soldats qui les accompagnaient. Ordre a même été donné hier soir par l'état-major de Tsahal aux habitants d'Al Aksar, le village palestinien proche des combats, d'évacuer leur localité, d'où partaient des coups de feu.
Voayge de groupe. Avant même la fin des combats, les déclarations se sont multipliées pour attribuer à l'adversaire la responsabilité de cet affrontement sans précédent. Pour les Israéliens, le bus des colons a été attaqué sans raison par des hommes du Tanzim (la milice armée du Fatah, le