Moscou de notre correspondante
Une énorme plate-forme venue de Norvège s'est amarrée vendredi en mer de Barents, sur les lieux du mystérieux naufrage du sous-marin nucléaire russe Koursk. A bord, 130 personnes, dont 18 plongeurs russes, norvégiens et britanniques notamment, se sont aussitôt mises à l'oeuvre pour préparer la macabre mission de remontée des corps des 118 sous-mariniers, qui ont péri dans la catastrophe survenue le 12 août.
Selon le vice-Premier ministre russe Ilia Klebanov, l'opération proprement dite «commencera le 24 ou le 25 octobre», après avoir été reportée cette semaine pour cause de mauvais temps. Mais le commandant en chef de la marine, l'amiral Vladimir Kouroïedov, qui dirige les opérations, se réserve la possibilité d'annuler au dernier moment la mission si la sécurité des plongeurs l'impose.
Filmer l'épave. La société norvégienne Halliburton devait faire plonger vendredi l'un des deux robots embarqués sur le Regalia, pour mesurer le taux de
radioactivité dans l'eau et refilmer l'épave, échouée par 108 mètres de fond.Selon la société russe Roubine, qui a construit le Koursk, 20 à 30 % seulement des corps pourront, au mieux, être extraits du sous-marin, dont la partie avant où se trouvaient la plupart des hommes a été détruite suite à une explosion d'une puissance équivalente à 1,5 tonne de TNT ou à une collision. Les plongeurs devront découper des ouvertures dans l'épave, les écoutilles étant trop petites pour laisser passer les hommes et leur matéri