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Libération

La gauche italienne trouve son champion

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Rutelli, maire de Rome, investi pour affronter Berlusconi.
publié le 23 octobre 2000 à 5h40

Rome de notre correspondant

Après Romano Prodi en 1996, Massimo D'Alema deux ans plus tard, Giuliano Amato en mai dernier, le centre gauche italien a intronisé samedi matin Francesco Rutelli, son quatrième leader en cinq ans. A Milan, 2 000 délégués ont officiellement désigné l'actuel maire de Rome comme candidat de la majorité pour affronter, au printemps prochain, Silvio Berlusconi, le patron de l'opposition de droite et aussi l'homme le plus riche du pays. La presse transalpine a déjà dépeint le duel entre les deux hommes comme celui entre «Picsou» et «Cicciobello», le beau gosse. Car c'est indéniablement l'image de Rutelli, plébiscité dans les sondages, qui a prévalu pour sa désignation aux dépens de l'actuel chef du gouvernement, le terne Giuliano Amato.

«Radical chic». A 46 ans, l'élégant Francesco Rutelli, l'allure avenante et l'optimisme à la boutonnière, se présente comme un candidat à l'américaine, avec une réputation d'homme politique moderne, charmeur et médiatique. Ceux qu'il irrite ­ ils sont nombreux ­ le dépeignent comme une quintessence du «radical chic» (la «gauche caviar» italienne), bien-pensant et toujours dans le sens du vent. Maire de la cité éternelle depuis 1993, triomphalement réélu quatre ans plus tard, le «huitième roi de Rome» semble, en tout cas, le seul en mesure de déclencher une dynamique à gauche, alors qu'une victoire électorale apparaît aujourd'hui largement compromise. «A partir de maintenant, la grande remontée commence», a promis samedi R