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Libération

Pékin ne digère pas le satellite

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Paris a sous-estimé l'impact de la vente taïwanaise.
publié le 23 octobre 2000 à 5h40

Pékin de notre correspondant

Officiellement, Jiang Zemin et Jacques Chirac «feront en sorte que cette question ne soit pas un problème entre la France et la Chine». La «question», c'est bien sûr la vente d'un satellite français à Taiwan, qui, depuis près d'un an, empoisonne le climat des relations franco-chinoises, allant jusqu'à créer une atmosphère de tension perceptible jusqu'à la veille de l'actuelle visite du président français en Chine.

Ayant clairement manifesté sa mauvaise humeur, notamment en faisant planer sur les entreprises françaises la menace de représailles, la Chine a fait en sorte que cette visite officielle ne déraille pas pour autant. La France, il est vrai, est présidente en exercice de l'Union européenne, et un sommet eurochinois se tient lundi à Pékin, avec pour principal enjeu de lever les derniers obstacles à l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Un objectif majeur pour le régime chinois, qui en attend investissements et emplois.

«Vicissitudes». Devant la communauté française de Pékin, hier soir, Jacques Chirac a voulu faire bonne figure, et a tenté de dissiper les inquiétudes des milieux d'affaires. Il a affirmé que le «partenariat global» qu'il avait conclu avec la Chine lors de sa précédente visite, en mai 1997, se portait bien et reposait sur la «confiance». Mais il n'a pu apporter qu'un seul élément à l'appui de cette démonstration: le soutien des deux pays à un monde «multipolaire», en clair, Paris et Pékin s'entenden