Le projet du candidat républicain George W. Bush de retirer les troupes américaines du Kosovo a été mal accueilli par la communauté internationale et a fait l'objet de critiques virulentes tout au long du week-end de la part de son adversaire démocrate. Selon le gouverneur du Texas, la présence de troupes américaines dans les Balkans ne peut être garantie indéfiniment. Les Américains sont prêts à apporter un soutien logistique aux opérations de maintien de la paix, mais c'est aux Européens de fournir les hommes, selon la proposition détaillée par la conseillère diplomatique du candidat républicain, Condoleezza Rice.
Dans une réponse coordonnée, Al Gore ainsi que Madeleine Albright, la secrétaire d'Etat de Clinton, ont estimé que cette idée «porterait un coup sévère à l'Otan et mettrait en péril la fragile alliance dans la région». Madeleine Albright, intervenant exceptionnellement dans la campagne présidentielle, a expliqué: «Je suis secrétaire d'Etat jusqu'au 20 janvier ( date de la passation de pouvoir) et ces propos nuisent à la politique étrangère américaine.» Notant que plusieurs élections vont se tenir dans la région avant la fin de l'année, Madeleine Albright, craignant que cette proposition fasse le jeu des forces non démocratiques, a demandé : «Est-ce vraiment le moment de dire que nous ne sommes pas sûrs de rester?»
Malgré ces critiques, l'équipe de Bush a maintenu sa position, plutôt populaire auprès de l'Amérique profonde, précisant que le redéploiement des 11 400