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Libération

La Corée du Nord s'ouvre à l'Américaine Madeleine Albright

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La secrétaire d'Etat et Kim Jong-il abordent le dossier missiles.
publié le 24 octobre 2000 à 5h42

Washington de notre correspondant

La Corée du Nord sort de plus en plus de son isolement. Hier, Madeleine Albright a entamé la première visite d'un secrétaire d'Etat américain dans cette redoute communiste quelques jours après que plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne et la Belgique, eurent annoncé qu'ils ouvraient des ambassades à Pyongyang. La mission de la secrétaire d'Etat, qualifiée d'«historique» par son porte-parole est d'autant plus importante qu'elle pourrait annoncer une visite de Bill Clinton en Corée du Nord dès la fin novembre. Autant de signes qui confirment que le régime de Pyongyang, longtemps enfermé dans le plus rigide des despotismes, rejoint à grand pas la communauté internationale après avoir entamé un processus de réconciliation avec Séoul. Il reste, selon les Américains, que « beaucoup de questions doivent être discutées, beaucoup de problèmes doivent être évoqués». Dès son arrivée hier, Mme Albright a ainsi rencontré pendant trois heures Kim Jong-il, le leader nord-coréen, fils du légendaire Kim Il-sung. Les deux parties ont refusé de donner la moindre indication sur leurs discussions qui se prolongeront aujourd'hui, mais la question du programme nord-coréen de construction de missiles intercontinentaux a été au centre des négociations. Washington redoute que la Corée du Nord ait la capacité de frapper le sanctuaire américain ainsi que ses alliés en Asie. Les Etats-Unis se sont plusieurs fois élevés contre les ventes de missiles nord-coréen