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Libération

Pressions du pouvoir autrichien sur la télévision.

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Les journalistes des chaînes publiques dénoncent les menaces du parti de Jörg Haider.
publié le 24 octobre 2000 à 5h42

Vienne de notre correspondant

Tentatives d'intimidation, pressions exercées sur la rédaction par les plus hauts responsables de l'Etat, menaces de licenciement des journalistes trop critiques envers le pouvoir... Ce que l'on soupçonnait depuis longtemps est aujourd'hui avéré. La coalition de droite et d'extrême droite, au pouvoir à Vienne depuis le 4 février dernier, tente de contrôler le contenu des informations diffusées par la radiotélévision nationale ÷RF (÷sterreichischer Rundfunk). Il y a quelques jours, la rédaction a voté une résolution à l'unanimité. «La pression des partis de gouvernement a pris ces derniers jours des proportions insupportables, jusqu'à atteindre des tentatives d'intimidations directes envers certains journalistes», affirme ce texte.

La goutte qui a fait déborder le vase: un scandale politico-policier, à la une de tous les médias autrichiens, depuis l'ouverture d'une enquête sur le parti extrémiste de Jörg Haider, le FP÷, suspecté de recourir aux services d'«amis» policiers pour obtenir des fiches de renseignements confidentielles sur certains de ses adversaires. «Le premier jour de l'affaire, on a subi un véritable bombardement de coups de téléphone» du FP÷, raconte-t-on dans les couloirs du Küniglberg, la colline viennoise sur laquelle est perché l'immense bâtiment en forme de vaisseau spatial qui abrite la télévision autrichienne.

Menace. Dénoncé dans la résolution des journalistes de l'÷RF, Peter Westenthaler, chef du groupe parlementaire FP÷, a a